3. Rédigez vos questions pour les témoins
Rédigez une liste de questions pour vos témoins et une autre pour ceux de l'intimé.
Questions pour vos témoins
Rédigez des questions qui aideront vos témoins à se sentir en confiance et à répondre honnêtement. Évitez les questions qui pourraient les mélanger. Faites en sorte qu'ils puissent facilement dire ce qu'ils savent.
Pensez à rédiger vos questions en ordre chronologique, ou dans l'ordre où les choses se sont produites. Ainsi, vos témoins pourront dire les faits comme s'ils racontaient une histoire. Si vos questions sont dans le désordre, il pourrait être plus difficile pour eux d'y répondre et de se rappeler les événements.
Il vous est interdit de poser à vos témoins des questions qui suggèrent la réponse. C'est ce qu'on appelle des « questions suggestives ». Par exemple, vous ne pouvez pas demander à un témoin « La robe était-elle rouge? ». Allez-y plutôt avec une question ouverte du genre « De quelle couleur était la robe? ».
Dans certains cas, il peut être utile de commencer chaque question avec l'un des mots suivants :
- Qui
- Quoi
- Où
- Pourquoi
- Quand
- Comment
Questions pour les témoins de l’intimé
Les questions que vous rédigez pour les témoins de l'intimé doivent montrer au membre du que votre version des faits est plus crédible que celle de l'intimé. Essayez de prouver que les témoins de l'intimé ne sont pas dignes de confiance, qu'ils ne sont pas neutres ou qu'ils mentent, ou que leurs souvenirs sont confus. Gardez en tête ce qui suit :
- Quels sont les faits qu'ils pourraient volontairement exclure de leur témoignage?
- Quels détails importants pourraient-ils oublier?
- Quel est leur lien avec l'intimé?
- Quelles raisons pourraient-ils avoir de ne pas dire la vérité?
Trouvez aussi des questions qui permettront de confirmer votre version des faits.
Pour ce qui est des témoins de l'intimé, vous pouvez leur poser des questions suggestives. Autrement dit, vous avez le droit de suggérer les réponses dans vos questions.
Une technique parfois utilisée est de ne poser que des questions dont la réponse est « oui » ou « non ». En limitant ainsi les réponses, il est plus facile de contrôler le récit.
Par exemple, plutôt que de demander au témoin de l'intimé « Qu'est-ce qu'il a fait? », demandez-lui « Il a pointé son doigt dans votre visage? ».