2. Renseignez-vous sur les désirs de la personne

La personne peut avoir exprimé ses désirs concernant ses soins personnels avant de devenir mentalement incapable. Si c'est le cas, vous devez, dans la mesure du possible, les respecter s'ils s'appliquent à la décision à prendre.

Ces désirs peuvent comprendre ce qui suit :

  • rester dans son domicile le plus longtemps possible;
  • respecter sa religion dans le choix de son alimentation;
  • laisser les médecins utiliser des appareils permettant de la maintenir artificiellement en vie si elle a une maladie incurable.

Elle peut écrire ses désirs dans sa ou dans un document séparé, ou peut vous les dire ou s'enregistrer.

Les désirs concernant les soins de santé sont souvent appelés « planification anticipée des soins » parce qu'ils sont souvent communiqués avant qu'il soit nécessaire de prendre des décisions.

Si vous pensez que la personne aurait changé d’avis

Vous pourriez penser que la personne modifierait ses désirs si :

  • elle était mentalement capable;
  • elle connaissait ses problèmes de santé actuels et les traitements les plus récents.

Si vous pensez que la personne changerait d'avis maintenant, vous pouvez présenter une demande à la Commission du consentement et de la capacité, qui peut rendre une ordonnance vous permettant de prendre une décision contraire aux désirs de la personne. Vous devez convaincre la Commission que la personne changerait probablement d'avis si elle était mentalement capable.

Si vous déterminez qu'un désir est impossible à respecter, vous pouvez prendre une décision que vous jugez être dans son intérêt supérieur sans l'approbation de la Commission.

Par exemple, si la personne a dit qu'elle ne voulait pas déménager dans un foyer de soins de longue durée, mais qu'elle a maintenant besoin de soins et de surveillance en tout temps, elle pourrait devoir s'y installer si :

  • aucun ami ou membre de sa famille ne peut s'en occuper;
  • elle n'a pas les moyens d'engager les fournisseurs de soins à domicile dont elle a besoin.

Ou encore, si la personne voulait aller dans un foyer de soins en particulier, mais qu'il est fermé ou ne peut pas la prendre, vous devez essayer de trouver un autre endroit qui offre un niveau de soins semblable.

Si la personne n’a communiqué aucun souhait

Si la personne n'a communiqué aucun souhait ou vous n'en connaissez aucun, vous devez prendre des décisions en fonction de ce que vous croyez être dans son intérêt supérieur. Vous devez donc :

  • respecter ses valeurs et croyances religieuses, morales et personnelles, par exemple, si elle refusait une transfusion sanguine en raison de sa religion, il est important que vous en teniez compte en prenant une décision sur sa prise en charge médicale;
  • soupeser le pour et le contre de chacune de vos décisions et vous demander si un traitement, un type de soin ou une action améliorerait sa qualité de vie ou contribuerait à préserver son état, et déterminer si le pour l'emporte sur le contre.
Cacher ce site