5. Témoigner
Question & réponse
Je dois témoigner à un procès criminel. Que dois-je savoir?Lorsque c'est à vous de , l'avocat vous demandera de venir à l'avant de la salle. Cette illustration interactive d’une salle d’audience vous donne une idée de l'apparence type d'une salle et de l'endroit où vous devrez prendre place.
Si vous témoignez sur Zoom, on vous amènera dans la salle d'audience virtuelle et on activera votre micro.
Vous serez invité à prêter serment ou à prononcer une affirmation solennelle pour vous engager à dire la vérité durant votre . Si vous prêtez serment, vous pouvez jurer sur un livre religieux, comme la Bible ou le Coran. Si vous appartenez à une Première Nation, vous pouvez le faire sur une plume d'aigle sacrée.
Si vous témoignez en personne, vous verrez un microphone sur la tribune. Ce dernier enregistre votre voix, mais ne l'amplifie pas. Il est donc important de parler assez fort et clairement pour que votre voix soit bien enregistrée. Les avocats et le juge écoutent généralement l'enregistrement après le témoignage pour les guider dans leur plaidoyer ou trancher l'affaire.
Vous pouvez seulement parler de choses dont vous avez vous-même été témoin. Vous pouvez donc témoigner à propos de ce que vous avez vu ou ressenti. Dans certains cas, vous pouvez parler de sons entendus : coup de feu, cris, etc.
Interrogatoire principal
Vous serez probablement interrogé par le procureur de la Couronne et l'avocat de la défense. L'avocat vous ayant appelé à témoigner sera le premier à vous interroger.
Il vous posera probablement des questions ouvertes. C'est ce qu'on appelle l'« interrogatoire principal ». Les questions de ce genre débutent habituellement par qui, quoi, où, quand, pourquoi ou comment. Elles visent à vous amener à dire au tribunal ce que vous avez vu ou entendu dans vos propres mots, sans que l'avocat vous souffle une réponse.
Contre-interrogatoire
Après, vous serez sans doute interrogé par l'autre avocat. C'est ce qu'on appelle le « ». Ses questions ne seront pas aussi ouvertes. Ce second avocat peut décider de ne pas vous interroger, selon sa stratégie.
Il peut vous poser des questions sur des choses que vous avez dites pendant l'interrogatoire principal ou vous demander d'expliquer les différences entre ce que vous avez dit au tribunal et une déclaration faite à la police auparavant. Ne vous affolez pas s'il y a des différences; soyez franc et expliquez pourquoi.
L'avocat peut également faire des insinuations, avec lesquelles vous pouvez être d'accord ou non. Par exemple, il peut dire : « D'après moi, il faisait noir à l'extérieur quand vous avez vu quelqu'un fuir la scène du crime en courant. » Si vous n'êtes pas d'accord, dites-le. Soyez toujours franc.
Réinterrogatoire
Après le contre-interrogatoire, le premier avocat peut revenir vous poser quelques questions pour éclaircir certaines choses que vous avez dites lors du contre-interrogatoire. C'est ce qu'on appelle le « réinterrogatoire ».
Conseils
Écoutez attentivement les questions et répondez de votre mieux. Si vous ne savez pas quoi répondre, n'essayez pas de deviner. Il vaut mieux dire que vous ne savez pas ou que vous ne vous en souvenez plus. Si vous ne comprenez pas la question, dites-le à l'avocat. Il pourrait la reformuler.
Si vous faites une erreur pendant votre témoignage, dites-le à l'avocat, puis précisez ce que vous vouliez plutôt dire.
Soyez poli pendant votre témoignage. Parfois, l'avocat peut sembler agressif ou intolérant. Gardez votre calme. Si vous êtes confus, vous pouvez lui demander d'expliquer ce que vous ne comprenez pas. Si vous vous laissez emporter, vous pouvez demander au juge de prendre une pause. Il se peut qu'un avocat vous pose des questions qui vous mettent mal à l'aise, mais vous êtes obligé de répondre aux questions, à moins que le juge décide du contraire.
Si vous voyez l'autre avocat se lever après qu'une question a été posée, ne répondez pas tout de suite. Cet avocat a peut-être une objection à faire, ce qui signifie qu'il croit que la question est inappropriée ou non pertinente. S'il y a objection, le juge vous dira si vous avez à répondre ou non.
Si le juge vous ordonne de répondre à la question et que vous refusez, vous pouvez être d'outrage au tribunal , une criminelle passible d'une amende ou d'une brève peine d'emprisonnement.
Lorsque votre témoignage est terminé, vous devez quitter immédiatement la salle d'audience ou la conférence Zoom. Il vous est interdit de parler aux autres témoins ou d'écouter leurs témoignages, sauf si le juge vous y autorise. Si vous parlez avec d'autres témoins sans autorisation, vous pouvez être accusé d'outrage au tribunal.
Décision
Habituellement, les témoins ne sont pas informés du moment où le juge rend sa décision. Toutefois, si vous participez au PAVT, on vous tiendra au courant de l'avancement du dossier. L'équipe du PAVT peut vous dire quand la décision est rendue et si l'accusé fait appel.
Si vous voulez savoir où en est le dossier, vous pouvez communiquer avec le procureur de la Couronne ou l'équipe du PAVT.